Malick Baulet: négociateur de crise, ancien commissaire de police et nouveau responsable de la Sécurité physique de Pictet

Malick Baulet: négociateur de crise, ancien commissaire de police et nouveau responsable de la Sécurité physique de Pictet

17 février 2014. Malick est en vacances en famille à Villars-sur-Ollon, dans les montagnes suisses. A 4 heures du matin, son téléphone sonne. Un vol d’Ethiopian Airlines avec 200 passagers à bord, à destination de Rome, a été détourné et rerouté vers Genève. Malick et son équipe ont quatre heures pour négocier un atterrissage en douceur avant que l’avion tombe en panne sèche.

Finalement, l’avion finira par se poser à Genève après d’intenses négociations avec le preneur d’otages, qui est en réalité le copilote. Il s’est enfermé dans le cockpit et a pris le contrôle de l’appareil pendant que le pilote était aux toilettes! «Suite à l’atterissage, il est apparu à la vitre du cockpit et s’est rendu aux autorités.»

A 10 ans, Malick savait déjà qu’il voulait devenir policier. «Je me souviens, je regardais le téléjournal avec mon père, dans les années 80, au plus fort de la guerre du Liban. Des journalistes étaient retenus en otage depuis presque deux ans. C’est la première fois que j’entendais parler de négociations, d’otages, d’unités spéciales de la police qui avaient la mission de sauver des vies... Leur dévouement, leur courage, leur altruisme m’ont beaucoup marqué. J’ai très vite décidé d’en faire mon métier!»

En 1996, Malick est devenu inspecteur de la police judiciaire, à Genève. Pendant 28 ans, il a travaillé dans différents services, des cambriolages aux homicides. Il a progressivement grimpé les échelons, jusqu’à devenir capitaine chargé de la sécurité à l’aéroport de Genève, avant d’être nommé commissaire de police. Incendies, braquages de banques ou évasions de prison, Malick était appelé dans tous les types de situations. 

«J’ai dû m’habituer à prendre beaucoup de décisions très vite, avec très peu d’informations. En situation de crise soudaine, les meilleures décisions sont celles qu’on prend avec son instinct. C’est la somme de vos compétences et de vos connaissances qui vous indique la bonne direction.»

Malick a été décoré de la légion d’honneur colombienne en 2014.

Avec toujours dans un petit coin de sa tête ces policiers qui luttaient pour la liberté des journalistes, Malick s’est formé pour devenir négociateur lors des prises d’otages. Il a dû tout apprendre du métier: les techniques d’écoute active, la communication non verbale, les dynamiques de pouvoir, ou encore comment repérer un mensonge ou cerner une personnalité. «Je devais pouvoir faire la différence entre un paranoïaque et un pervers narcissique, et savoir comment communiquer avec les deux.»

Malick s’est formé à la Gendarmerie royale du Canada, à Ottawa, puis auprès de la célèbre police londonienne de Scotland Yard. Au Royaume-Uni, les camarades de formation de Malick étaient principalement des agents des services secrets, notamment du SAS, du MI-5 et du MI-6. «C’est la formation la plus exigeante que j’ai vécue. Tout était scruté à la loupe: le ton de la voix, le choix des mots, la vitesse de parole, la gestion du stress, le rythme cardiaque et la résistance. Sur les 25 que nous étions au départ, seulement 16 ont terminé la formation.»

Malick a ensuite été recruté par EUROPOL en tant que spécialiste des négociations en cas de prise d’otages et de demande de rançon, en plus de ses fonctions au sein de la police genevoise. Il a voyagé dans le monde entier pour former des policiers à protéger les citoyens européens en cas d’enlèvement en dehors de l’Union européenne. Au cours de sa carrière, il est intervenu comme négociateur à plusieurs reprises en Amérique du Sud, et en particulier en Colombie. Ses actions ont directement contribué à la libération d’otages retenus par des groupes rebelles, ce qui lui a valu d’être décoré de la légion d’honneur colombienne en 2014. 

 

Malick a voyagé dans le monde entier pour former des policiers à protéger les citoyens européens en cas d’enlèvement en dehors de l’Union européenne.

Après 30 ans à lutter contre la criminalité dans un environnement très intense, Malick a rejoint Pictet en décembre 2023. «Beaucoup de gens m’ont demandé si je n’allais pas m’ennuyer dans une entreprise. Je peux vous assurer que ce n’est pas le cas. Je vois cela comme un nouveau défi. J’apprends énormément sur l’industrie. Je m’imprègne de la culture et de l’esprit d’entreprise uniques de Pictet.» 

Malick a recensé les principales menaces de sécurité physique auxquelles Pictet doit faire face. Il a prévu de se rendre dans chacun des principaux bureaux du Groupe afin de renforcer le dispositif de sécurité sur place. 

«Mon ambition est que notre équipe de la Sécurité physique maintienne et améliore nos services en accord avec l'évolution du Groupe, et protège la forteresse Pictet.»

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